En novembre dernier, ce sont trois étudiantes en sciences et en génie qui ont eu la chance de participer, toutes dépenses payées, au Gender Summit grâce au concours lancé par la Chaire pour les femmes en sciences et en génie (CFSG) au Québec. Voici le retour de Myriam Guindon, étudiante à la maîtrise en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke, sur son expérience et ses apprentissages sur l’égalité et la diversité des genres dans les sciences, l’innovation et le développement.
Du 6 au 8 novembre, j’ai eu l’immense honneur, grâce à la Chaire pour les femmes en sciences et en génie au Québec, de me rendre au Gender Summit qui avait lieu pour la première fois en Amérique du Nord. Pour ceux et celles qui ne seraient pas particulièrement familiers avec le nom, le Gender Summit est un sommet international qui s’articule autour de l’égalité des sexes, mais aussi de la diversité dans son ensemble dans les domaines des sciences, de l’innovation et du développement. Plusieurs acteurs majeurs s’y regroupent tels que des chercheurs et chercheuses, des membres de la communauté politique ainsi que des membres des secteurs de l’entreprise et de l’industrie. Pendant trois jours, afin de favoriser une meilleure prise en compte de la diversité, ils et elles ont fait un état de la situation, ont partagés leurs expériences, leurs stratégies gagnantes, mais aussi celles qui n’ont pas porté fruit.
Pour ma part, le sommet m’a permis de rencontrer des femmes d’influences incroyables, mais aussi des étudiantes de ma propre université qui ont à cœur une meilleure représentation des femmes dans leur domaine scientifique. J’ai aussi été touchée par des hommes qui s’élèvent pour dénoncer la discrimination et qui agissent dans leur quotidien et dans leurs fonctions professionnelles pour donner aux femmes, la place qu’elles méritent.
Pendant trois jours, nous étions toutes et tous égaux : le genre, l’origine et le statut professionnel ne comptaient plus. Nous étions présents pour écouter et partager des expériences ainsi que pour miser sur des solutions dans le but d’agir lorsque nous retournerions chacun et chacune de notre côté. Plusieurs aspects m’ont marquée lors de ce sommet. Que ce soit l’humanisme qui flottait dans l’air, ou bien la beauté de voir des hommes et des femmes de toutes les origines faire front commun pour une cause aussi importante que la diversité sexuelle et culturelle dans les domaines des sciences, de l’innovation et du développement. Que ce soit par les propos valorisants qui se sont exprimés, ou bien toute la sincérité et la générosité des conférenciers et conférencières sur les différents sujets abordés.
Je suis revenue du Gender Summit optimiste et confiante. Je suis optimiste vis-à-vis des propositions entendues, du constat de l’avancement et de l’ouverture sur la question de la diversité et de l’égalité dans les différents milieux de même que vis-à-vis des programmes développés dans les différentes instances pour répondre aux problématiques vécues par les femmes et les minorités sexuelles et culturelles. Je suis confiante, car je crois que nous sommes sur la bonne voie et, même s’il reste beaucoup de chemin à faire pour l’égalité des sexes dans les domaines des sciences, de l’innovation et du développement, de plus en plus de gens s’impliquent pour la cause ou du moins y sont plus attentifs et sensibles.
En tant que femme de sciences, je désire que les choses changent et qu’elles évoluent pour favoriser un milieu plus inclusif. Je désire que les femmes qui ont décidé de choisir des carrières scientifiques se sentent à leur place et que l’environnement leur soit favorable. En tant que femme de sciences, je désire vivre ma pleine féminité et que chacune puisse le faire sans avoir peur d’être discréditée. Je veux que mes compétences soient reconnues au même titre qu’un homme et qu’on cesse d’entretenir des stéréotypes de genres qui ne font que véhiculer des idées et des perceptions qui nuisent à tous, peu importe le sexe.
Myriam